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Trafic de main-d'oeuvre Le gérant du GID dément "toute implication"

ANGERS, 28 janvier 2004 - Le gérant du GID (groupement international de désossage) a démenti mercredi "toute implication" dans l'affaire de trafic de main-d'oeuvre concernant 350 Portugais et une cinquantaine de Maliens, révélée mardi par la Ligue des droits de l'Homme (LDH) à Angers.

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Adrien Petruccioli, gérant de la société GID, créée en septembre 2000 et basée en Moselle, a rejeté mercredi devant la presse toutes les accusations formulées par la LDH, démentant "formellement toute implication dans un trafic de main-d'oeuvre". M. Petruccioli a renvoyé la responsabilité de ce trafic sur Carlos Dos Santos, un intermédiaire portugais, responsable d'une antenne du GID à Candé (Maine-et-Loire) qui devait passer mercredi en comparution immédiate au tribunal d'Angers pour "aide à séjour irrégulier".

M. Petruccioli, qui était présent mercredi à Angers, a demandé à se porter partie civile dans cette affaire. Mais le parquet a demandé le rejet de cette requête. Le gérant du GID a démenti avoir fait venir lui-même des travailleurs clandestins. Il a expliqué que M. Dos Santos lui faisait parvenir de "faux papiers" concernant les salariés qu'il recrutait, mais qu'il ne s'en était "pas aperçu".

M. Dos Santos est soupçonné d'avoir notamment recruté douze Maliens en situation irrégulière interpellés lundi matin à Candé (Maine-et-Loire) par des gendarmes dans le cadre de ce trafic. Les Maliens, dont la plupart étaient détenteurs de faux titres de séjour ou de photocopies de faux documents, étaient mis à la disposition d'une autre société basée en Loire-Atlantique, elle-même objet d'une enquête en cours à la section économique et financière du parquet de Nantes. Ils ont été placés en rétention administrative dans un hôtel réquisitionné, en vue de la mise en oeuvre d'une procédure d'expulsion.


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